Le Syndrôme du Nid Vide Chronique #9

Le Syndrôme du Nid Vide Chronique #9

Chère Thérapeute, j’ai très mal vécu le départ de mon premier enfant de la maison, pourtant, je me sens envahie par la présence de mon cadet.

Surtout ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul.

Lorsqu’on s’engage dans la vie de parents, on est confronté aux diverses étapes qui mènent à l’autonomie de son enfant. Il en existe plusieurs : le sevrage, l’entrée à la crèche, les copains, les 1ères sorties et le départ de la maison.

On parle alors du Syndrome du Nid Vide. Il se caractérise essentiellement par des sentiments d’angoisse, de tristesse, de vide et d’inutilité. Ce syndrome est fonction de la manière dont les parents ont vécu les différentes étapes de la séparation et du type de relation établie entre eux et leur enfant. C’est une étape dans la vie du parent, autant chez la mère que chez le père. Certains parlent même de crise.

Chez la mère, le nid vide peut se traduire par un état de désolation qui peut conduire à la dépression. En effet, souvent, intervient au même moment, la ménopause et tous les effets qui l’accompagnent. A son sentiment d’inutilité « parentale » peut s’ajouter l’idée de perdre son pouvoir de séduction et sa libido, ce qui peut mener à une forme de désarroi.

Du côté du père, ce n’est pas spécialement plus facile. En général, ils sont moins préparés à cette séparation. Ils peuvent se sentir angoissés. Cette période peut s’accompagner d’une baisse des performances physiques et d’un changement de statut social.

L’entité « couple » n’est pas épargnée dans le cadre du syndrome du Nid Vide. L’enfant parti, les parents peuvent se rendre compte que leurs sujets de conversation sont quasi nuls et que leurs centres d’intérêts ont changé. Dans les cas les plus dramatiques, le couple éclate suite à une pulsion, celle de vouloir revivre la liberté de ses 20 ans.

A l’inverse, du vide crée par le départ d’un enfant, de nos jours, d’autres types de syndrome ont fait leur apparition. Comme celui du Nid qui Déborde, connu grâce au film « Tanguy ». Les enfants devenus grands restent à la maison et jouissent de tous les avantages qu’offre la famille. Absolument rien ne leur donne envie de prendre leur indépendance géographique, au grand désespoir de certains qui veulent développer d’autres activités et un autre rythme de vie au sortir des responsabilités parentales.

Apparaît également, le syndrome Thytonus. Les parents des parents qui sont de plus en plus âgés, dépendants et en demandent de soins, peuvent s’ajouter à la joyeuse bande que vous formez déjà.

Pistes :

  • Montrez que vous êtes présente pour votre enfant tout en lui faisant confiance sur ses capacités à s’assumer, ne l’envahissez pas de coups de téléphone ;
  • Développer des activités, faites des stages, aller à des expos, voyager ;
  • Parler de votre mal être à des personnes de votre entourage (non à votre grand enfant) ;
  • Réinvestissez votre couple et votre complicité, développer des activités en commun, faites des dîners en tête à tête et/ou entre amis.
  • Lorsque votre progéniture « s’incruste », mettez en place des tâches qui le poussent vers l’autonomie (linge, repas, participation aux frais,…).

Ecouter l’émission « Vivre Ensemble », sur Bel RTL:

Nécessite le logiciel quicktime que vous pouvez télécharger ci-dessous:

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