Le malade imaginaire Chronique #20
Chère thérapeute :
« Personne ne trouve l’origine de mon mal, ma souffrance agace mon entourage, je ne sais plus quoi faire… »
Surtout ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul
Le corps vient souvent nous exprimer quelque chose. Même après un diagnostic différentiel poussé et plusieurs traitements, certains maux peuvent persister. Il s’agit alors de se tourner vers d’autres possibles comme les maladies psychosomatiques ou encore l’hypochondrie. Il est d’ailleurs important de les distinguer.
Dans la maladie psychosomatique, on n’a pas fait assez attention au signes de stress et on développe un problème physique. Cela se caractérise par des symptômes de type eczéma, céphalées, coliques où des facteurs émotionnelles interviennent. Certains considèrent que la mauvaise gestion d’émotion entraîne des perturbations dans le fonctionnement d’un organe voir une lésion. Ici il existe donc une atteinte physique.
En ce qui concerne, l’hypochondrie, il s’agit d’une préoccupation excessive de la santé et du fonctionnement des organes. On fait trop attention à soi et on développe des pensées obsessionnelles. Chaque mal est interprété dans le sens d’une maladie grave. Alors que dans ce cas-ci, il n’existe aucune atteinte physique.
Ce syndrome s’origine d’une carence affective menant à une image de soi négative, une mésestime de soi, et un sentiment d’impuissance.
Pousser à l’extrême, cette affection peut mener au syndrome de Münchhausen qui est caractérisé par le fait de simuler une maladie sans autre but que d’attirer l’attention du milieu médical. Les personnes souffrant de cela, présentent une immaturité émotionnelle engendrant des troubles narcissiques. Cela se traduit par un besoin irrépressible d’être au centre de l’attention. Ce syndrome est vécu dans le déni.
Pistes :
Dans le cas de maladie psychosomatique;
-soigner la partie atteinte;
-agir sur l’origine (stress, choc, insécurité)
-mettre en place des outils comme la relaxation, se mettre dans le temps présent;
-mettre en place un autre planning de travail;
-faire une liste des signaux précurseurs, cela permet d’agir plus rapidement dessus;
Dans le cas d’hypochondrie;
-évacuer toute cause physique au mal ;
-faire la balance entre ce que me rapporte ce comportement (attention portée à mon égo) et ce que ça me coûte (angoisse lié à l’éventuelle affection, énervement de l’entourage);
-agir sur l’image de soi et la mésestime;
-si vous êtes dans l’entourage d’une personne hypochondriaque, écoutez-la (cela diminuera son sentiment de ne pas être compris et sa préoccupation excessive).