Les angoisses nocturnes Chronique #7

Les angoisses nocturnes Chronique #7

Chère thérapeute, mon enfant se réveille en hurlant la nuit, je me sens démuni(e) face à cela. Moi-même, je peux connaître des angoisses nocturnes.

Surtout ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul.

Le sommeil constitue un tiers de notre existence et il est indispensable à notre bon fonctionnement physique et psychique.

Les spécialistes ont distingués 5 phases constitutives d’un cycle, dans le sommeil :

  • Stade 1 et 2= endormissement et sommeil léger ;
  • Stade 3 et 4= sommeil lent – profond ;
  • Stade 5= sommeil paradoxal avec rêves et atonie musculaire (muscle au repos).

En général, l’homme connaît 4 à 5 cycles par nuit.

Lorsqu’une personne hurle dans son sommeil, il est important de distinguer le cauchemar, de la terreur nocturne. Il s’agit de deux troubles qui apparaissent dans des phases différentes du sommeil.

Les cauchemars apparaissent lors du sommeil paradoxal. Ils sont effrayants, angoissants et réveillent la personne qui se souvient de la scène rêvée. Souvent ils s’accompagnent d’un sentiment d’impuissance. Cela s’explique par le fait que le cerveau est en ébullition durant cette phase onirique, alors que le corps est au repos (atonie musculaire). Vous voulez utiliser vos jambes pour fuir une situation stressante et elles ne suivent pas parce qu’elles sont au repos. Le cerveau intègre qu’il n’existe aucun moyen d’action et cela génère de l’angoisse. Celle-ci, si elle persiste, peut empêcher le retour au sommeil.

Les terreurs nocturnes quant à elles, surviennent en général en début de nuit et lorsque les habitudes de sommeil ont changé. Elles se caractérisent par des hurlements, des manifestations neurovégétatives intenses, le fait que la personne ne se réveille pas et ne se souvienne de rien le lendemain. Cette terreur peut durer jusqu’à 20 minutes avant que la personne retourne d’elle-même vers un sommeil apaisé. Certains considèrent que la terreur nocturne s’apparente au somnambulisme. (La terreur est fréquente chez l’enfant entre 2 et 5 ans).

 Les pistes :

Autant chez l’adulte que chez l’enfant : il est important de développer une bonne hygiène de sommeil (couché à heure régulière, nombre d’heures de sommeil suffisant, rituel du couché pour l’enfant…) ;

 Chez l’adulte : lorsque les troubles du sommeil apparaissent, il est important de consigner les antécédents, les circonstances d’apparition, l’ancienneté, la forme et les signes qui accompagnent le trouble (ronflement, mouvement des membres,…). Notez également les répercussions durant la journée (irritabilité, trouble du comportement, somnolence diurne, trouble cognitif…) et s’il existe une pathologie psychiatrique et/ou organique. Tout ceci permet un diagnostic différentiel nécessaire pour agir correctement sur le trouble ;

Souvent les troubles du sommeil sont dus au stress et pensées obsédantes. Octroyer-vous un temps durant la journée (20 minutes par exemple), où vous pensez à vos petits et gros tracas, une fois la demi-heure passée, continuez à vaquer à vos occupations ;

Pour ce qui est des terreurs nocturnes, faites attention à votre consommation d’alcool, votre état physique et apnée du sommeil. Si celles-ci persistent, faites-vous aider par un traitement prescrit par un spécialiste ;

Dans le cadre des cauchemars persistants, il est important de faire une recherche sur un éventuel trouble psychopathologique comme le syndrome de stress post-traumatique. Vérifiez également votre consommation de certains médicaments (hypnotiques) ;

Chez l’enfant : Si celui-ci souffre de terreur nocturne, il est important de ne pas tenter de le réveiller. Restez près de lui en veillant à ce qu’il soit en sécurité. Le lendemain, sauf si lui aborde le sujet, ne parlez pas de ce qui s’est passé durant la nuit. Demandez-lui si tout va bien pour lui et faites-lui savoir qu’il est en sécurité et que vous le protégez jour et nuit ;

Lorsqu’il a des cauchemars, soyez attentif à ce qu’il a regardé ou entendu avant le couché (histoire ou bruit effrayant). Réconfortez votre enfant tout en lui faisant comprendre qu’il doit se rendormir seul le plus rapidement possible. En restant de moins en moins longtemps à son chevet, en laissant un entrebâillement de porte de moins en moins grand,…

Ecouter l’émission « Vivre Ensemble », sur Bel RTL:
 

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