La violence urbaine Chronique #4

La violence urbaine Chronique #4

Chère Thérapeute, lorsque je suis en voiture, je me transforme, je deviens agressif(ve)…

surtout ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul.

On remarque une montée de la violence et d’actes inciviques dans notre société.

Il est vrai que celle-ci est en partie à l’origine de violence de par les frustrations qu’elle génère. Se faire insulter, de nos jours, n’est plus considéré comme une agression. Ce manquement constitue une violence à lui seul. On subit donc 2 maltraitances.

Un autre facteur favorisant la recrudescence de la violence est l’éducation. Dans certaines familles, on communique par les gestes plutôt que par la parole. Un individu avec ce vécu trouvera normal de répondre à une invective par de l’agressivité.

Ajoutez à cela ce qu’on appelle dans le langage psy un défaut de Symbolisation, et vous obtenez également des passages à l’acte.

La mentalisation (symbolisation) est ce qui permet à la plupart d’entre nous de calmer une envie irrépressible de taper sur la tête de son patron et ce, rien qu’en imaginant le faire. Ce fantasme est assez puissant pour générer une satisfaction sans même devoir passer à l’acte.

Une personne connaissant des difficultés avec ce mécanisme va frapper son patron.

Attention, ne diabolisons pas notre colère. C’est une émotion nécessaire à la pérennité de l’être humain. C’est un moteur qui permet de sortir de beaucoup de situations.

Il est important de comprendre et de réfléchir sur l’agressivité pour la gérer au mieux et adapter nos comportements.

Les pistes :

1. Pour gérer votre colère :

  • Il est important de respirer, de prendre un temps pour analyser la situation, de parler avec une intonation basse à son interlocuteur, ou encore d’écrire sa colère afin de l’évacuer d’une manière acceptable.
  • Face à une personne violente, allez dans le dialogue autant que faire ce peut, établissez un contact visuel avec l’agresseur (c’est une manière de réintégrer le fait que vous êtes un être humain et non un objet), adapter votre langage corporel.

2. Pour gérer l’après agression :

  • Réfléchissez à la situation, demandez-vous ce qui l’a générée, déterminer votre part de responsabilité et celle de l’autre. Cela diminue le pouvoir de l’autre de vous faire souffrir, subir les choses. Posez votre limite en faisant savoir que vous n’acceptez pas l’attitude de l’agresseur (ex : en allant porter plainte, faire une main courante, signaler votre agression).
  • Il est important que vous exprimiez les émotions générées par l’agression (pleurs, mésestime de soi, frustration).
  • Entourez-vous de personnes empathiques.
  • Enfin, dans le cas d’agression lourde, il est important de se faire aider, dans les 24 heures après le traumatisme, par un professionnel afin d’atténuer le plus possible la survenue d’un syndrome de stress post-traumatique.
Ecouter l’émission « Vivre Ensemble », sur Bel RTL:

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